Le Japon a une longue tradition de danse du lion, connue sous le nom de Shishi-mai (獅子舞).
Bien que probablement originaire d'Inde, et aujourd'hui répandue dans de nombreux pays asiatique, on pense qu'elle a été importée au Japon par la Chine sous la dynastie Tang (de l'an 618 à 907). Dans la culture chinoise, les lions symbolisaient déjà la protection et la puissance. Les Japonais ont adapté cette danse pour l'intégrer dans leurs propres traditions spirituelles, notamment le shintoïsme.
Aujourd'hui complètement assimilé à la culture japonaise la danse est fréquemment exécutée pour le Nouvel An, les danseurs étant accompagnés par des flûtes et des tambours (taiko).
L'histoire du Shishi-mai - La danse du lion japonaise
Déjà exécutée dans les sanctuaires et les temples depuis plusieurs siècles, c'est au milieu du XIVe siècle et au début du XVIIe siècle que des groupes de divertissement d'Ise parcouraient le pays, exécutant la danse du lion et distribuant des talismans du sanctuaire d'Ise. On pense que cela a permis de diffuser la danse à un public plus large.
Le plus vieux masque de lion conservé, fait en bois de paulownia et possédant une mâchoire articulée, est gardé au Tōdai-ji à Nara.
Aujourd'hui, la danse du lion a été complètement assimilée par la tradition japonaise avec un style différent de région à région, on estime qu'il en existe plusieurs milliers de variantes à travers le pays.
Aspect du Shishi-Mai japonais
Le lion japonais possède une tête en bois laqué appelée shishi-gashira (tête de lion), et un corps caractéristique de tissu vert avec des dessins blancs. Toutefois, la tête et le corps peuvent variés selon la région, et même selon l'école.
Il peut être manipulé par une seule personne, ou parfois par plusieurs danseurs dont un contrôle la tête. La tête porte parfois des cornes, la faisant ressembler à un cerf (shika).
Shishi-Mai - Danses et rituels
Bien que les lions ne soient pas indigènes au Japon, ils occupent une place importante dans l'imaginaire culturel. Dans le Shishi-mai, le lion représente une créature protectrice capable de chasser les mauvais esprits et de bénir les lieux qu’il visite.
Une des formes les plus connu du Shishimai est celle que l'on peu voir autour de la nouvelle année, dans les rues commerçantes ou les centre commerciaux. L’aube d’une nouvelle année étant un moment clé pour renouveler la chance et repousser les mauvais esprits.
Il n'est, en effet, par rare de croiser le Shishimai accompagné d'un joueur de flute et de Taiko (tambour japonais), dansant et "croquant" la tête ou les vêtements des passant et notamment celles des plus jeunes qu'il a tendance à effrayer.
Ce rituel folklorique à pour but d'expulser le mal et les mauvais esprit du corps de chacun et ainsi débuter l'année purifié et protégé des mauvais esprits et maladies. Cette interaction directe fait du Shishi-mai un moment à la fois amusant et spirituel.
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